Évaluation in vitro de l’activité antibactérienne de quatre plantes médicinales dont Euphorbia resinifera sur Rhodococcus equi

Abstract

Notre projet a porté principalement sur quatre plantes médicinales marocaines : Daphne gnidium, Equisetum ramosissimum, Eryngium atlanticum et Euphorbia resinifera, afin d’étudier leurs effets sur la bactérie : Rhodococcus equi. Les premiers tests ont été effectués en utilisant les extraits de la décoction afin de sélectionner celles qui ont le meilleur effet antimicrobien. L’activité antibactérienne est évaluée par la technique de diffusion en milieu solide. Les résultats ont montré que seule Euphorbia resinifera a inhibé efficacement la croissance de Rhodococcus equi. Les extraits de Daphne gnidium, d’Equisetum ramosissimum et d’Eryngium atlanticum se sont avérés sans effet sur cette bactérie. Ensuite, nous avons testé l’extrait de la décoction d’Euphorbia resinifera sur Rhodococcus equi en parallèle avec six antibiotiques. Cet extrait végétal s’est avéré fortement inhibiteur de la croissance de Rhodococcus equi selon l’échelle de Mautrait et Raoult, parce qu’il a induit une auréole d’inhibition de 25 mm. Cette valeur est proche de celle induite par l’antibiotique le plus efficace sur la bactérie qui est le chloramphénicol (CHL) [27,66 mm]. Toutefois, les zones d’inhibition ont été plus faibles pour l’amoxicilline (AMX) avec 13 mm ; la cephalothin (KF) : 7 mm et l’ampicilline (AMP) : 5 mm de diamètre. Alors que la kanamicine (KMN) n’a aucun effet sur cette bactérie. Par conséquent, les six antibiotiques ont donc agi différemment vis-à-vis de Rhodococcus equi qui apparaît sensible au chloramphénicol (CHL) et au doxycycline (DOX). L’extrait de la décoction d’Euphorbia resiniferaamontré l’effet antibactérien le plus prononcé sur la croissance de Rhodococcus equi avec une CMI100 de 0,987 mg/ml. Ces résultats mettent en évidence le potentiel que pourrait avoir cette espèce endémique du Maroc en tant que source de composés modifiant la résistance aux antibiotiques.